ILS PARTENT BIENTÔT ?
NOS AMIS LES TOURISTES
Un été difficile pour l’île de Beauté
De façon générale, avec ses 60 à 70% de touristes issus de la métropole, la Corse est extrêmement dépendante de la conjoncture socio-économique française.
Si le pouvoir d’achat des Français a récemment augmenté sous l’effet des mesures d’Emmanuel Macron en réponse à la crise des «gilets jaunes», ils préfèrent épargner leurs gains, comme le rapportait en juin la Banque de France. Ce qui explique en partie que la Corse ne connaisse pas une recrudescence du nombre de visiteurs. C’est même l’inverse qui s’est produit pendant l’avant-saison: le taux d’occupation des hébergements de l’île a baissé de 20% en mai et de 10% en juin, explique Bernard Giudicelli, président régional de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie en Corse (UMIH). La tendance s’est poursuivie en pleine saison, avec un taux d’occupation en baisse de 12% par rapport à l’année dernière. Un chiffre alarmant, pour une région qui tire un tiers de son PIB directement ou indirectement de l’activité touristique, selon l’Insee.
En cause notamment, le prix des transports. L’insularité de la Corse est de facto un des éléments de coûts supplémentaires pour les voyageurs. Mais de surcroît, les billets d’avion sont plutôt élevés, comparé à d’autres destinations européennes. La liaison entre Paris et la Corse, notamment, étant assez peu concurrentielle au niveau des compagnies, ces dernières ne sont pas incitées à baisser leurs prix à cette période, Une grille tarifaire qui s’explique aussi par les pertes engrangées par Air France sur l’île. Dans un contexte économique globalement morose et une situation sociale tendue en France, le coût du transport est donc un des facteurs majeur de renoncement aux séjours en Corse.