I SANTI IN GRANACE
TRADIZIONE ; I SANTI IN GRANACCE.
Le retour de la tradition de la Toussaint
Situé au nord-est de Sartène, cette verdoyante petite commune peuplée d’une soixantaine d’habitants occupe des collines boisées, à une altitude moyenne de 300 m. Au début du XVIème siècle (vers 1507), ce territoire fut entièrement dévasté et dépeuplé durant la guerre menée par Gênes contre le Comte Rinuccio della Rocca. Ainsi, les villages de San Sistu (du nom de son église romane) et de Castello di Castellara (construit à l’abri d’un château du même nom), furent rayés de la carte. À la fin du XVIème siècle, des habitants de Zicavo prennent l’habitude de construire des cabanes afin d’hiverner. Ils vont peu à peu, en se sédentarisant, constituer le hameau de Granaccia. Ce toponyme qualifie une terre à grain. A l’orée du hameau de Saparedda, se situent la mairie et la paroisse dédiée à Santa Maria Assunta célébrée le 15 août, comme à Zicavo, dont elle est la sainte patronne.
Granace, soucieux, de préserver les traditions ancestrales, a renoué avec cet esprit de communion qui accompagne la veillée des morts. C’est ainsi que les habitants du village et des hameaux alentours, et au-delà se joignent à cette veillée célébrée dans le petit cimetière illuminé de Granace, autour de l’église Sainte-Marie. C’est autour d’un repas aux senteurs de châtaignes grillées qu’ensembles , ils se retrouvent . « Le repas est avant tout un moment de convivialité et de partage avec nos morts », explique un habitant du village, qui se souvient de la portée symbolique de cette veillée. « Après avoir fleuri les tombes et allumé les cierges, le soir de la Toussaint, jeunes et moins jeunes se retrouvaient comme aujourd’hui autour de l’église pour communier avec les morts et leur offrir les châtaignes en offrande. C’était un moment symbolique et sacré ».