I SANTI (LA TOUSSAINT)
I SANTI.
Les célébrations de la Toussaint en Corse sont extrêmement importantes.
Il s’agit d’un moment fort dans la vie des familles et des villages insulaires.Elle tire son origine du nouvel an des Celtes « Samain » qui signifie « réunion ».C’est une fête joyeuse, célébrant la fête de tous les saints et non des morts.La tradition de Samain n’a pas complètement disparu ni avec la romanisation, ni avec le développement du catholicisme.
Et c’est sans doute par référence à cette fête celte que le pape Grégoire IV décida, en 840, de faire du 1er novembre, le jour de tous les saints.Loin des fêtes commerciales, c’est au village entourés de la famille et amis, que les habitants de l’île de beauté se réunissent pour commémorer les défunts en respectant toutes sortes de coutumes.
Le 1er novembre, on célèbre donc« I Santi », la fête de tous les saints. Journée de recueillement où les allées des cimetières s’animent pour un cérémonial visant à honorer les ancêtres et à établir un contact avec les disparus. Pour chasser les ténèbres et ouvrir la voie aux disparus, on recouvre les tombes de chrysanthèmes et de bougies allumées.La nuit de la Toussaint, comme dans la fête celtique de Samain, « les morts sont supposés revenir là où ils ont vécu ».
La coutume veut qu’on laisse alors la maison dans l’état où le défunt l’a laissé et qu’on ajoute son couvert.
Avant de se coucher, on pose sur la table ou sur le rebord de la fenêtre, un pain et de l’eau, ou bien du lait et des châtaignes.
À Bonifacio, on laissait le célèbre Pain des Morts.Une ancienne coutume qui a cessé, était qu’à la nuit de la Toussaint, les jeunes du village fassent sonner les cloches de l’église.
Cette pratique se pratiquait par exemple dans le Niolu jusqu’à la seconde guerre mondiale.
Texte : mythologica.fr et corsicamore.fr