Sant' Andrea di Bozio - Sant' Andrea di Boziu
La commune de Sant’Andrea di Boziu est connue dans la piève, cela n’est pas que pour les quatre hameaux qui la composent, Arbitro, Rebbia, Poggio et Piedilacorte. parce qu’elle est l’une des communes les plus étendues avec 2 403 hectares.
C’est aussi parce qu’elle recèle des trésors de l’art religieux, comme sa « Cathédrale », dédiée à saint André, inscrite à l’inventaire des Monuments historiques depuis 1993, remarquable tant par sa situation que par ses dimensions, sa simplicité et son clocher. Ou aussi pour ses chapelles et églises, son oratoire du lieu-dit San Cervone (au croisement de la D16, entre Erbajolo et Campidondico, et la D439 qui, partant de l’oratoire va jusqu’à Arbitro), ses sites offrant des panoramas d’exception, toujours emprunts de mystère. Ainsi Santa Serbanda, sur le sommet, avec les ruines de l’ancienne chapelle, qui serait un temple romain. Car il ne faut pas oublier que la voie romaine, qui traverse la Corse de part en part, passe par le Boziu, et que les édifices religieux dans les montagnes sont bien souvent construits sur d’anciens lieux de temples romains.
Depuis Santa Serbanda, la vue est unique, panoramique sur 360 degrés, et permet d’admirer la cuvette de Corte avec ses hautes cimes environnantes, la côte orientale vers Aléria, la piève de Boziu dans son ensemble, les sommets vers Antisanti, la région de Venaco, le monte d’Oro, et confère à ce lieu une atmosphère particulière et inoubliable.
Sant’Andrea di Boziu, village de montagne, entouré de châtaigniers et de
hêtres, offre ainsi un condensé de l’histoire de la Corse, de tradition pastorale, à la croisée des chemins de bien des héros. La bataille qui a fait rage au couvent du Boziu, entre Pasquale Paoli et Marius Emmanuel Matra est passée par Rebbia, Matra ayant été tué près du ruisseau qui porte pour nom commémoratif de ce combat, le « Pasquale ».
Dans les siècles passés la commune a eu une activité agricole tournée vers l’élevage (caprin, porcin, bovin), l’exploitation des châtaigniers, des cultures vivrières et céréales, et de l’artisanat. La population a atteint en 1866 le chiffre de 821 h, de nos jours la population est d’environ 80 h.
L’homme le plus célèbre de la commune est Santos Manfredi né Toussaint Manfredi en 1867 et décédé en 1951 à Rosario en Argentine. Il fit fortune dans
la production de céréales sur un vaste domaine de 27500 ha dont il fera don en 1920 au gouvernement argentin pour servir de fondation agricole expérimentale devenu depuis l’institut national agricole. Mais il n’oublia pas la Corse, en particulier Corte en créant un asile de vieillards et une maternité en 1925 devenu depuis l’hôpital de Corte, fit don de terrains pour un stade, aménager la place Padoue, et d’argent pour le monument aux morts et un partie des égouts de la place Padoue à l’Orta.