Sant' Andrea d'Orcino

La commune est étirée d’est en ouest avec un accès étroit à la mer, à flanc de montagne à 300 m d’altitude, au cœur de l’ancienne piève de Cinarca. Sant « Andrea d’Orcino offre un vaste panorama sur le bassin cultivé avec ses vignes, vergers, oliviers, sur les collines boisées, le maquis, les montagnes lointaines et la mer. Le village est en partie groupé en étages sur une colline, le reste est éparpillé autour. On y trouve des maisons de style traditionnel en granite, aux murs épais. Les habitations se répartissent ainsi en deux hameaux : Supranu et Pustanu. Et le territoire s’étend jusqu’au rivage, en suivant le fleuve a Liscia, jusqu’au lieu-dit San Petru en contrebas du Castellu Cinarca (principal château médiéval).

Le village a lui aussi subi les conséquences de la répression génoise contre les cinarchesi sur la région, et comme d’autres autour, il a souffert d’une désertification massive et d’une destruction, sur ordre de l’Office de Saint Georges car ses habitants ne s’étaient pas soumis à la Seigneurie des Leca. Le village ne sera reconstruit et réinvesti qu’à l’époque moderne. Sant’Andrea d’Orcino ne fut érigé en commune qu’en 1790.
Ces terres, faiblement vallonnées, étaient propices à la culture céréalière, comme en témoigne la présence de moulins à farine. On y trouvait aussi, au XIXe siècle, des oliviers et des châtaigneraies.

Au temps des bandits : Spada

Sa vie bascule un soir d’octobre de 1922 à Sari d’Orcino. Pour défendre son ami Dominique Rutili, il tire sur les gendarmes qui l’ont arrêté et blessé mortellement l’un d’entre eux avant de prendre le maquis en sa compagnie. En décembre 1926, pour s’adjuger à travers un prête-nom, la concession du service postal, il n’hésite pas à attaquer à Saint-André d’Orcino, le fourgon qui assure la liaison Ajaccio-Lopigna, blessant gravement le chauffeur et deux des douze voyageurs.

Il récidive le 18 mai 1930, en attaquant de nouveau ce même service postal dont la concession, arrivée à son terme, vient de faire l’objet d’une nouvelle adjudication qui échappe au contrôle du bandit. Cette fois, le chauffeur et deux gendarmes, passagers du véhicule, sont tués, un troisième gendarme est grièvement blessé. Les autres passagers prennent la fuite tandis que le fourgon postal est incendié. À la suite de cette tragédie, le service Ajaccio-Lopigna ne sera plus assuré pendant 6 mois. Moulin figurant sur le Plan Terrier dressé en 1791, pouvant dater de la première moitié du 18e siècle. Mentionné comme la propriété de Vincent Gentili sur l’état des moulins à farine en activité en 1828. À cette date il utilise pour son fonctionnement trois personnes, les dépenses annuelles s’élèvent à 100 francs et les produits à 300 francs. Présent sur le cadastre de 1844 comme la propriété des familles Pinelli et Campinchi, il apparaît également sur l’état des moulins à farine dressé en 1913, date à laquelle il est la propriété de Mme Leca et écrase en moyenne 780 quintaux de blé par an. En 1917, en réponse à l’enquête relative aux moulins susceptibles d’écraser le maïs, le maire de Sant' Andrea d’Orcino écrit au préfet qu’il n’y a “pas de moulins dans sa commune pouvant travailler”. La Première Guerre mondiale semble donc avoir mis un terme à l’activité de ce moulin.

Fête communale : 8 septembre
Fête patronale : 30 novembre